Depuis plusieurs mois dans l’impasse, les patients victimes des centres Dentexia en France cherchent une solution. Grâce à leur persévérance, il viennent d’obtenir une première victoire.
Ils sont à ce jour 2390 victimes à s’être recensées auprès du «Collectif contre Dentexia» : ces patients ont rejoint l’association pour trouver des solutions à une situation intenable depuis la liquidation de ces centres low-cost qui ont fleurit en France et dans lesquels ils ont voulu se soigner.
Rappel des faits : des patients en situation fragile du fait de besoins dentaires importants et d’un petit budget se sont tournés vers des centres dentaires low cost en France qui sont apparus fin des années 2000 et proposaient des prix défiant toute concurrence. Les premières enseignes ferment quelques années plus tard, laissant sans recours ni solution des patients désemparés ayant commencé un traitement et ne pouvant pas le poursuivre, ou pire encore, ayant payé un traitement sans avoir réalisé le moindre soin.
Acte 1 : Fermetures administratives et liquidation
Suite à des plaintes de plus en plus nombreuses et les manquements constatés par les ARS, les centres dentaires low cost Dentexia sont en 2015 sur la sellette et dans l’attente d’une décision de justice sur leur avenir.
La liquidation est finalement prononcée en 2016 suite au redressement judiciaire. Sans repreneur (le Conseil de l’Ordre s’est opposé aux offres de reprise), les patients sont laissés seuls sur le carreau.
Acte 2 : L’impasse
A l’issue de la décision du tribunal, il est décidé de mettre en place un numéro d’appel dédié pour orienter les patients victimes et demandé au Conseil de récupérer les dossiers des patients. C’est bien peu et même la prise en charge financière des expertises pour évaluer la situation réelle des victimes paraît dérisoire face aux besoins exprimés.
Dès lors, l’association de défense des victimes et son fondateur, M. Aouachéria, n’auront de cesse de se faire entendre pour trouver une solution à leur situation.
Acte 3 : Aide financière par La ministre de la Santé
Afin de leur permettre de reprendre les soins après des mois d’immobilisme et grâce aux efforts de l’association, les anciens patients du groupe indélicat obtiennent enfin une petite victoire : sur les recommandations de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) une aide financière «sera versée aux patients connaissant, en raison de l’importance des soins à réaliser et de leurs ressources, des difficultés à assumer ces frais». Le dispositif sera opérationnel avant la rentrée et doit permettre une reprise des soins le plus rapidement possible.
Si le montant n’a pas été communiqué (l’Igas a recommandé entre 3 et 10 millions), il semble illusoire de penser que toutes les victimes pourront se faire indemniser ou se feront re-financer leur traitement. Au moins cette mesure a t-elle l’immense avantage de permettre aux plus fragiles et à ceux dans le besoin de trouver une solution immédiate.
Eurodentaire exprime sa solidarité envers toutes les victimes des centres Dentexia et leur réaffirme son soutien.
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