C’est la première fois qu’on leur pose la question. Pour 1 français sur 10, ce n’est pourtant pas la première fois qu’ils pensent à cette alternative : se faire soigner à l’étranger…
C’est la première fois qu’on leur pose la question. Pour 1 français sur 10, ce n’est pourtant pas la première fois qu’ils pensent à cette alternative : se faire soigner à l’étranger.
Que veulent donc ces Français qui peuvent se rendre à l’étranger pour des soins ? Ils recherchent un prix et des délais, en premier lieu pour leurs soins dentaires. L’étude publiée par le CISS* lors d’une journée d’action sur les soins transfrontaliers** le confirme.
Première étude du genre
En premier lieu et pour 67% des interrogés, ce sont les soins dentaires qui viennent à l’esprit. Cela confirme les résultats d’autres études qui placent le dentaire au premier rang des soins qui font l’objet d’une renonciation en France.
Le renoncement aux soins est en effet un phénomène répandu qui place les alternatives, comme la visite d’un dentiste et les soins dentaires en Hongrie, au rang des solutions possibles. Ce qu’on appelle souvent le tourisme dentaire est en réalité de la mobilité médicale (parcours de soins à l’international). Cela est plus connu en Europe sous le terme de soins transfrontaliers.
Le coût des soins dentaires en France reste le principal obstacle à leur réalisation. 66% des personnes interrogées évoquent le coût des soins dentaires inférieurs à ceux pratiqués en France. C’est leur principale motivation pour des soins à l’étranger.
La première motivation reste le prix pour 66% des interrogés, suivi des délais pour 31%
La motivation financière est dominante, ce que confirme les résultats d’une étude IFOP fin 2013.
Pour plus de 30% des personnes, les délais expliquent leur préférence pour les soins hors de leur pays.
9% ont pensé et 2% l’ont fait : se faire soigner à l’étranger
Cette étude, première du genre à s’intéresser aux soins à l’étranger comme une solution possible (Cf. baromètre santé) souligne la difficulté de l’accès aux soins pour beaucoup de français.
On notera que les résultats sont beaucoup plus favorables aux soins à l’étranger dans les zones transfrontalières. Celles-ci voient plus d’habitués franchir la frontière pour y recevoir des soins.
Parmi les réticences, les interrogés soulèvent le suivi après les soins et l’attachement au système de soins français.
Rappelons à ce titre d’autres alternatives aux soins à l’étranger. Il y a par exemple l’encadrement des tarifs des chirurgiens-dentistes en France ou la revalorisation des remboursements.
D’ici là, l’Europe offre un cadre rassurant et sécurisé pour ceux qui ne souhaitent pas attendre ces ajustements et suivre un traitement en toute sécurité à l’étranger.
* Le 23 octobre 2014, jour anniversaire de la Directive sur les soins transfrontaliers, parait la première enquête sur les soins à l’étranger, réalisée par LH2 pour Le CISS les 8 et 9 octobre 2014 auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone et interrogés par Internet.
** Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers.
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