La mobilité médicale des français
« Regard des Français sur les soins dentaires et la mobilité médicale, 1ère édition » – Eurodentaire & Harris Interactive, septembre 2023
Eurodentaire en partenariat avec Harris Interactive dévoile les tendances et attentes des Français vis-à-vis de la mobilité médicale et des soins dentaires.
Chiffres clés de l’enquête
♦ 63% des Français estiment que l’accès aux soins dentaires s’est détérioré au cours des dernières années,
♦ Près d’1 Français sur 3 (29%) a renoncé à des soins dentaires ces deux dernières années,
♦ Plus de la moitié des Français (55%) se dit prêt à recourir à la mobilité médicale,
♦ Près d’un quart (24%) est disposé à se déplacer dans un autre pays, dont la grande majorité en Europe (75%),
♦ Un Français sur 4 (24%) a déjà eu recours à la mobilité médicale (8% à l’étranger).
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Etude complète et contact presse : presse@eurodentaire.com
Contexte de l’enquête
Dans le cadre de la baisse de la part du remboursement des soins dentaires par l’assurance maladie en octobre 2023, l’étude nationale menée par Harris Interactive pour Eurodentaire fait le point sur la perception par les français de l’accès aux soins dentaires et son évolution. Elle met en perspective les difficultés qu’ils rencontrent pour se soigner et apporte des enseignements nouveaux sous l’angle de la mobilité médicale des patients.
Soins dentaires difficiles d’accès en France
L’enquête indique que 72% des Français déclarent ne pas être au courant de la baisse du remboursement dentaire par la Sécurité Sociale. Cette mesure aura un impact négatif sur l’accès aux soins dentaires en France pour 90%.
63% des interrogés pense par ailleurs que l’accès aux soins dentaires s’est dégradé ces 2 dernières années (en dépit de la réforme 100% santé sur le reste à charge). Ils évoquent les motifs économiques, les délais d’attente trop longs et une mauvaise répartition des professionnels de santé comme principaux obstacles pour se soigner.
Renoncement aux soins dentaires en France
Le dentaire est le principal poste de renoncement en France. Avec la réfome rac 0 dentaire, la situation évolue lentement, mais les difficultés demeurent dans l’accès aux soins.
Selon notre étude, près d’un tiers des français interrogés (29%) à du renoncer à des soins dentaires au cours des deux dernières années. Cette situation est plus marquée dans les communes rurales (38%) et les CSP – (35%).
Pourquoi les français renoncent-ils aux soins dentaires en 204?
Sans surprise, le coût des soins dentaires est le principal responsable du renoncement aux soins dentaires pour les personnes concernées par le renoncement (56%). La distance te les délais suivant pour 30% des interrogés.
Les Français prêts à se déplacer pour se soigner
Dans ce contexte, la mobilité médicale apparaît comme une option envisageable pour les français. La majorité des personnes interrogées pourrait se déplacer dans une autre région française ou un autre pays, pour recourir à des soins médicaux : 63% pour consulter des praticiens non accessibles près de chez eux et 55% pour accéder à des soins moins chers.
Concrètement, une majorité de Français (55%) déclare qu’il serait prêt à se déplacer en France ou à l’étranger pour une consultation ou une intervention médicale (63% parmi ceux ayant dû renoncer aux soins dentaires). Les moins de 25 ans sont les plus ouverts à pratiquer la mobilité médicale (68% pour des soins dentaires et 72% pour d’autres types de soins).
Mobilité médicale en France ou à l’étranger?
Si 4 français sur 5 (79%) estime que recourir à des soins dans un autre pays est une pratique de plus en plus répandue, ils sont davantage partagés en ce qui concerne les bénéfices d’une mobilité médicale à l’étranger. Une moitié d’entre eux environ estiment que cette pratique peut apparaître comme une solution face à l’augmentation du coût des soins (52%) et le manque d’accessibilité (44%) des praticiens en France. Ici encore, les moins de 25 ans sont davantage positifs que leurs ainés concernant ces deux bénéfices potentiels à l’étranger (respectivement 69% et 55%).
Au final, près d’un quart des Français (24%) pourrait ainsi se déplacer dans un autre pays (75% en Europe).
En pratique, un Français sur 4 (24%) a déjà eu recours à la mobilité médicale (8% à l’étranger).
Méthodologie de l’enquête
L’Enquête “Regard des Français sur les soins dentaires et la mobilité médicale” – 1ère édition” Eurodentaire et Harris Interactive a été réalisée en ligne sur un échantillon de 1063 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’étude a été réalisée du 8 au 11 septembre 2023 selon la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Toute diffusion doit être accompagnée des éléments techniques suivants : le nom de l’institut, le nom du commanditaire de l’étude, la méthode d’enquête, les dates de réalisation et la taille de l’échantillon.
Sur la mobilité médicale
La mobilité médicale désigne le déplacement du patient pour consulter ou suivre un traitement dans une autre région ou un autre pays, afin de répondre à un besoin médical. Elle est parfois associée au tourisme médical.
L’observatoire de la mobilité médicale lancé par Eurodentaire a pour objectif de suivre une pratique de plus en plus répandue, mais qui manque encore de visibilité. Une série d’études apporte des enseignements sur une solution au renoncement dans un contexte, où la santé est plus que jamais prioritaire aux yeux des Français mais que des obstacles demeurent dans l’accès aux traitements.
Eurodentaire, un acteur engagé
Acteur majeur de la mobilité médicale en France et en Europe, Eurodentaire s’appuie sur plus de 15 ans d’expérience dans l’encadrement et la sécurisation de soins dentaires en Europe. Militant pour une santé sans frontière axée sur le patient, éthique et responsable, Eurodentaire et ses équipes françaises informent et accompagnent les candidats aux soins via une plateforme innovante de réservation et d’organisation de traitement.
« Nous croyons fermement chez Eurodentaire que la mobilité médicale en France et en Europe est une alternative adaptée aux besoins sanitaires de la population. C’est un droit fondamental encadré par la loi nationale et européenne que d’accéder aux soins et avoir la liberté de choix de son praticien. Pour faire valoir ce droit, les Français sont prêts à se déplacer, ce qui peut être une solution pour inverser la logique des déserts médicaux et lever l’obstacle financier récurrent. Aujourd’hui, cette mobilité médicale devient une dimension clé de notre réflexion nationale sur l’accès aux soins. » Nicolas Pineau, fondateur.
Europe de la santé : les soins transfrontaliers
La mobilité médicale et libre accès aux soins en Europe est régi par la réglementation sur les soins transfrontaliers.
C’est un droit pour tout citoyen européen encadré par la Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers.
Elle repose sur 4 piliers : droit à l’information, droit à la qualité du traitement, droit au remboursement, droit au recours en cas de litige.
Tourisme médical en France
La France accueille de nombreux patients étrangers à la recherche de l’excellence médicale et chirurgicale. Mais le tourisme médical en France peut être le fait des français eux-même qui changent de région pour répondre à des besoins non-satisfaits au niveau local.
Loin d’être anecdotique, la mobilité médicale des patients au niveau national ou international prend de l’ampleur. Elle concerne aussi les professionnels de santé. Que ce soit en terme d’incitation à se déployer sur le territoire ou de faciliter la venue de professionnels de santé de l’étranger, elle vise à répondre aux besoins sanitaires grandissants de la population.
Le phénomène n’est pas nouveau et les patients comme les professionnels de santé la pratiquent déjà. La mobilité médicale constitue ainsi une donnée clé pour faciliter l’accès aux soins et contourner des obstacles en France qui aggravent les inégalités existantes.
