Face au renoncement aux soins dentaires, les candidats ont-ils des solutions innovantes?
Les soins dentaires sont mal remboursés, parfois pas du tout. C’est le cas des prothèses dentaires ou des implants, dont le prix élevé demeure un obstacle à l’accès aux soins de chirurgie dentaire.
Des études pointent régulièrement du doigt le renoncement aux soins dentaires qui en découle : la MGEN rapporte ce mois-ci que près de 30% des Français ont renoncé à des soins dentaires en 2016 pour raison financière.
Quelles solutions les candidats proposent-ils pour faciliter l’accès aux soins dentaires ?
Implant et prothèse dentaires
Les implants dentaire et les prothèses sont les soins dont les prix sont les plus élevés et le remboursement le plus faible. Pas étonnant qu’ils soient les premiers concernés par le renoncement aux soins dentaires !
Si le profession dentaire reconnaît devoir se « refaire » sur les actes prothétiques, c’est le patient qui dès lors ne peut se « refaire » les dents, car les prix pratiqués sont souvent rédhibitoires.
Les solutions pour se soigner les dents à prix abordables sont limitées, mais existent. Si refaire ses dents avec des soins dentaires Hongrie ou dans un autre pays membre de l’Union européenne est une solution prisée chaque année par plusieurs dizaines de milliers de français, les candidats à l’élection présidentielle française semblent unanimes quant à leur intention de résoudre cette situation en France. Voici leurs promesses :
Remboursement des soins et reste à charge
Pour tous les candidats, les soins dentaires doivent intégralement être pris en charge et ne laisser aucun reste à charge pour le patient.
Les discours varient sur la part de la sécurité sociale et celles des mutuelles, mais tous s’accordent pour dire qu’elles doivent donc très fortement augmenter pour couvrir les frais dentaires. Une revalorisation des soins conservateurs est également vu comme nécessaire en vue d’une re-équilibrage progressif.
Seul Dupont-Aignan plaide plutôt pour une amélioration des remboursements des soins dentaires « de base » et une augmentation de la prise en charge des prothèses dentaires ainsi que de la base de remboursement des couronnes dentaires de 107,5 à 160 euros.
Le rôle des mutuelles
Tenté par une montée en puissance des mutuelles, Fillon se range finalement aux côté des partisans du reste à charge zéro pour les soins les plus couteux comme les prothèses dentaires, mais reste pour un contrôle du coût des prestations et la maîtrise de la hausse des cotisations. Le rôle des complémentaires santé est donc réaffirmé.
Pour Benoit Hamon, c’est la part de la sécurité sociale qui doit considérablement augmenter tandis que Marine Le Pen ou Jean Luc Mélanchon souhaitent une Sécurité sociale intégrale où 100 % de l’ensemble des dépenses de santé,dont les soins et appareils dentaires seraient intégralement remboursés. Donc sans que cela ne coûte aux assurés, dont le reste à charge sur les soins dentaires avoisine les 30%.
Revaloriser les soins de prévention
Si Macron promet « le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale des frais dentaires », celui-ci doit passer par la une revalorisation des soins de prévention (caries, détartrages, etc.).
Cette mesure va dans le sens des revendications des chirurgiens-dentistes, mais montre ses limites car elle nécessite une contrepartie qu’ils ne sont pas prêts à assumer (voir notre article) : la baisse du prix des prothèses. Les chirurgien-dentistes revendiquent depuis plusieurs semaines contre ce point particulier, qu’elles considèrent comme une question de vie ou de mort pour leur profession.
Le patient, quant à lui, devra encore se contenter de promesses en attendant les élections.
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