Le cri du coeur de la Ministre qui annonce 200 millions d’euros pour un meilleur remboursement des soins dentaires. Ce qui va changer pour le patient?
Un patient sur cinq renonce à se rendre chez le dentiste à cause des tarifs des soins dentaires selon la Cour des comptes. D’après l’IFOP, c’est 35% des français qui ont renoncé au dentiste en raison du coût. Le dentiste pas cher est en voie de disparition (a t-il seulement jamais existé?).
« Les dentistes, c’est trop cher » concède la Ministre Marisol Touraine. L’enjeu est dès lors très clair, il s’agit de le réduire le coût qui reste à la charge des patients. Pour inverser la tendance, un plafonnement des prothèses est proposé en contrepartie d’une revalorisation des soins courants : de quoi sortir de l’impasse?
Soins courants contre prothèse dentaire
Le plan de la Ministre consiste dans un premier temps à limiter le coût des prothèses dentaires, qui est l’objet principal du renoncement aux soins, du fait de tarifications abusives réalisées par les chirurgiens dentistes et souvent incompréhensibles (500 euros la couronne dentaire ici, 1000 euros là).
En guide de compensation, le plafonnement des prothèses devra s’accompagner d’une revalorisation significative du tarif de certains soins conservateurs.
Prix et qualité des soins dentaires
Ce plan pour l’accessibilité des soins dentaires laisse pantois. En plafonnant les tarifs des prothèses dentaires, un effet sur la qualité peut être induit car le dentiste aura alors tendance à choisir simplement des prothèses de moins bonne qualité (donc moins chères) pour maintenir sa marge et aura aussi davantage recours à l’import.
C’est également la porte ouverte à de nouveaux centres dentaires low-cost en France, dont on connaît pourtant maintenant les dangers.
Si un un effet immédiat de baisse des prix de la prothèse est souhaitable, il risque de se produire au détriment de la qualité et vers davantage d’opacité sur un secteur de la prothèse dentaire en France déjà illisible. L’impact sur la qualité sera inéluctable, à moins que le chirurgien dentiste joue le jeu. Seulement, c’est rarement le cas si l’on en croit les manquements relevés par les autorités sur les devis des dentistes qui n’indiquent pas l’origine de leurs prothèses. Un changement de pratiques est donc nécessaire pour changer les choses.
Prix de la prothèse dentaire
Rappelons qu’une prothèse coûte en moyenne 550 euros en France avec de forts écarts selon les régions. Le patient paie de sa poche en moyenne 240 euros, soit un montant très important auquel s’ajoute le coût de la mutuelle pour bénéficier du-dit remboursement.
Le prix d’achat de la couronne se situe pourtant entre 100 et 120 euros en France, voire beaucoup moins quand elle est importée ! C’est parfois le cas, mais le patient n’en est jamais informé, malgré les obligations légales imposées au chirurgien dentiste. La situation, déjà préoccupante, risque de se dégrader et de renforcer l’incrédulité des patients à l’égard de leur praticien, sans fondamentalement changer la donne.
En Hongrie, une prothèse est facturée également 5 à 6 fois son prix d’achat, et la fabrication est entièrement locale. Pour une prothèse de qualité, la prothésiste facture 40-50 euros, le prix de vente en conséquence est en moyenne autour de 250 euros. Tout cela en conservant le professionnalisme de votre chirurgien dentiste Hongrie.
A lire : La situation grave de la prothèse dentaire en France.
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